mercredi 23 avril 2008

29+2 jours, Paul dumped me! (larguée par Paul)

Je ne pensais pas que ma 29e année, allait être, et ce dès le deuxième jour, si inoubliable.

Mais revenons à il y a un mois de ça. Au cours d'une soirée "je veux tout oublier" sponsorisée par "absolut", mes copines ont eu la géniale idée de m'inscrire sur un site de rencontre. A ce moment là de la soirée, la bouteille était déjà en pleine agonie, sa fin proche... et nous pas mal allumées...
Je n'ai donc pas beaucoup rechigné, j'étais même pour je crois.
Le site est sélectif, j'étais donc presque fière que les membres de la communauté m'acceptent en leur sacro-sein.
Comme vous allez le voir avec un extrait d'un discussion type, les membres sont vraiment triés sur le volet :
-salut
-salut
-ca va ?
-oui et toi?
-cool...
-ca fait longtemps que tu es sur ce site ?
-j'y suis depuis le début
-ah...
-ouais
-et alors ? qu'est-ce que tu en penses?
-ça a beaucoup changé ici
-c'est-à-dire ?
-ché pas... j'aime pas beaucoup ce que c'est devenu
-et sinon ? qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
-je bosse dans le cinéma, pas dans un cinéma, dans le cinéma, j'précise parce que ça m'embêterait que tu me poses la question
-ok... je crois que j'aurai compris du premier coup... euh écoute j'ai l'impression qu'on tape à ma porte... ah non c'est mon poisson qui fait un malaise... je te laisse... salut!

aaaaaaah... je me connectais au site très rarement. Quand je ne trouvais vraiment rien d'autre à faire pour ne pas bosser, en fait...
Et puis un soir nos clics se sont croisés... il m'a mailé... c'était fin, bien tourné, et lui sur ses photos super canon ! alors, j'ai répondu et ainsi de suite... moi Meg, lui Tom... nuits blanches à Belleville...
Parfaite entente virtuelle, osmose binaire, la banane toute la journée, mon patron m'a même trouvée rayonnante... alors que d'habitude j'ai droit à un : ben, tu fais la gueule ? (mais moi jamais je fais la gueule... c'est lui qui me... ), enfin bref.

Revenons à Meg et Tom. Au bout de deux semaines d'échanges non-stop sur le net, sur un coup de tête, une idée en l'air, Tom débarque au boulot de Meg des pains au chocolat à la main... C'est pas craquant ça ? C'est pas trop mignon ? Surtout que jamais quelqu'un n'avait fait ça pour Meg... Vous imaginez dans quel état Meg se retrouve... pétrifiée...
Elle sourit gentiment, transpire comme une vache, se trouve moche, les cheveux gras, devant lui, Tom, craquant, sur le paillasson, avec ses chocolatines Paul au bout des bras. En plus, il lui en a pris de trois sortes, des chocolatines, parce qu'il ne savait pas qu'elles étaient celles que Meg préférait...

L'épisode paillasson a dû durer en tout et pour tout 3min45. Meg, pétrifiée, a beaucoup souri, peu parlé (mais au moins pas bafouillé) et n'a pas du tout eu la présence d'esprit de faire entrer Tom deux minutes..., de lui proposer qu'ils se retrouvent pour déjeuner un peu plus tard... rien... Tom est reparti en laissant ses chocolatines... ben oui quand même...
Meg est sur son petit nuage, elle maile Tom, espérant ainsi reprendre le cours de leurs discussions et être plus bavarde, expliquer son mutisme à la con.

Tom ne répond pas. Meg le prend pour elle : c'est bon, j'ai compris, je ne lui plais pas... et il n'a même pas les couilles de me le dire... oin oin oin... trop nul... oin oin oin... tous les mêmes... oin oin oin... je vais m'inscrire sur Miss Swan 3...
Meg envoie un mail à Tom, mettant un terme à leur correspondance proprement.
Tom lui répond, Meg ne lit pas sa réponse, elle fait la gueule... (oui ok, des fois elle la fait... mais c'est lui qui...)

Deux jours après finalement, n'y tenant plus, elle la lit. En fait, Tom est trop déçu, il a traversé tout Paris, rapporté un sac plein de viennoiseries et puis il n'a même pas eu le droit de décoller ses pieds du paillasson, accueilli par la froide et peu enthousiaste Meg...

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!
Meg toute penaude s'excuse, l'invite à manger sur le champ.
Tom a pris le large, il est un peu refroidi, et puis il est paumé aussi... parce qu'il en pince pour une autre qui est déjà prise... "j'espère que tu comprendras"...

...ah! ...ok!... (traduction : c'est bon, ne te fatigue pas Tom, je ne te plais pas... c'est bien ce que je pensais...)

Voilà comment, 2 jours après le début de ma fab29, je me suis faite livrée des chocolatines au bureau par un super beau gosse, comment j'ai rendu mes collègues trop jalouses, puis comment je me suis faite larguée par Paul, et comment mes collègues ont dévoré les chocolatines pour moi qui n'avait, soudain, plus d'appétit...

je vais revenir aux bonnes vieilles tartines, c'est plus sûr...

dimanche 13 avril 2008

ma "fabulous 29th year"

D'abord, je n'y ai pas cru. Non, pas moi... Je ne peux raisonnablement pas avoir 29 ans... J'ai encore des boutons ! Mon corps n'est pas d'accord et tout bien réfléchi, ma tête non plus ! 29 ans, c'est à dire bientôt 30... la bonne blague... ah ah... non, pas moi...
Non parce que, ça ne colle pas du tout. Normalement, enfin, comme je l'avais prévu et imaginé du haut de mes 15 ans et de mon appareil dentaire, ben, le paysage de mes 30 piges ne ressemblait en rien à ce que j'ai aujourd'hui sous les yeux.

Description rapide du paysage prévu : la fille marche élégamment, le sourire aux lèvres dans les rues de sa ville tourbillonnante. Elle n'a rien perdu de sa fraîcheur mais a gagné en confiance, en consistance et en tour de poitrine aussi... Son trench serré à la taille et bien rebondi niveau néné, d'une démarche dansante, elle tourne au coin de la rue direction la crèche. Ben oui, elle a un bébé. Et pas toute seule Jean-Jacques ! Il y a un beau gosse, barbe de trois jours qui revient des courses et qui n'a pas oublié de lui rapporter son chocolat préféré. Ajoutez à tout ça, une superbe maison en pierres blanches au pied de laquelle s'étend un jardin... vert. Vert, c'est bien pour un jardin.
La fille, enfin la femme, oui à 30 ans, on peut dire, femme. Donc, la femme mène une vie épanouie, tant dans son univers familial qu'au sein de son travail passionnant. Elle a des amis, qu'elle voit régulièrement, une famille très présente et un chien qui se sort tout seul.

Description rapide (parce qu'on ne va pas s'étendre non plus) du paysage réel à 30-1.
La fille marche rapidement, la tête dans le pâté, elle a encore trop fait la fête et les week-ends, chose incroyable, ne durent toujours que 2 jours... en 2008 quand même... on aurait pu faire quelques progrès.
Le teint terne, l'oeil morne, et la poitrine discrète (non pas plate, discrète !) elle s'engouffre dans le métro. Direction le boulot. Dans le pack Monsuperjob, elle a trouvé un travail plutôt intéressant, oui, mais mal payé par un boss stalinien.
Côté poussette, la fille n'est pas convaincue par les normes de sécurité actuelles. Elle attend donc avant de mettre un enfant en danger. La fille n'a pas d'enfant. Et pas de beau gosse avec ou sans barbe de 3 jours. Du coup elle fait elle-même ses courses, zieute au rayon rasoir et mousse à raser et engouffre sa plaquette de chocolat préféré en faisant la queue à 21h30 à la caisse unique et bondée du monoprix.
Mais la fille a des amis, plein, qu'elle voit régulièrement. Une famille présente et un poisson rouge qui suce lui-même ses cailloux.

Alors ! Alors ? Y'a pas moyen : les éléments actuels ne me permettent pas d'avoir 29 ans, bientôt 30. Trop de trucs à faire avant de devoir trouver une autre excuse que celle de mon âge, de ma vingtaine turbulente et des "erreurs de jeunesse" qui vont avec.
Je n'ai donc qu'une seule alternative : faire de mes 29 ans une année inoubliable !

A moi ma "fabulous 29th year" ! ;)