jeudi 13 novembre 2008

29+80 jours Paris by night

Tout commence par un coup de fil matinal, 12h24 (pm) heure française, mais en heure nuit parisienne ça nous fait du 6h24 du matin.
Je suis donc réveillée en sursaut en plein milieu d'un rêve fort sympathique avec mon amoureux de 6e qui avait beaucoup plus de poils au menton qu'à l'époque...
Petit moment d'hésitation quand j'entends la voix au bout du fil qui remarque :
"Ben, alors t'as vu l'heure !!" ... doute... mer** la principale du collège m'a retrouvé et j'ai loupé le début du cours de latin...
Puis je me souviens, à travers les brumes de mon cerveau à la ramasse que le principal était un homme et que jamais au grand jamais, en bonne élève, voire très bonne élève... (naaan pas fayotte !! ) je n'étais en retard...
C'était donc quelqu'un d'autre me reprochant quelque chose d'autre...

Minime instant de panique, enfin plutôt léthargique la panique... qui est au bout du fil et pourquoi ce ton désagréable ?
J'éloigne le combiné de mon oreille et l'approche de mes yeux, plus près, voilà, j'ai pas mes lunettes et mes paupières sont réticentes à l'idée de s'écarter de devant mes pupilles... Van... Oh nooooon... VAN!!!

Et là tout me revient...
Just because i'm kind, i rewind, sinon vous pourriez pas comprendre...

Ca nous ramène à quelques jours auparavant, voire quelques semaines.
C'était l'été (soit disant). A Paris, comme ailleurs, quand on a chaud, on ouvre les fenêtres. Bon, donc c'était l'été (soit disant) et pour faire comme si on avait chaud, nous ouvrions nos fenêtres... Et dans le "nous" j'inclue ma voisine d'en haut.
Et alors que moi, j'attendais désespérément mon tanguero pour passer un été muy caliente... si senor... (cf post du 11/09) Il se révela à moi que le tanguero plein de fièvre et de passion avait dû se tromper d'étage. Et comme ma voisine n'est pas du genre à ne pas toucher aux affaires des autres, ils ont commencé un stage intensif de flamenco oléolé...
C'était tous les soirs (oui tous les soirs) le premier samedi du mois au 5e... Et même sans décodeur, je captais bien, j'ai tout compris et n'en ai pas perdu une miette, ni un poil... Bon, au début c'est marrant, au bout d'une semaine, ça commence à être génant et au bout de 15 jours... je me retenais d'attraper mon balai... Booooooooooooooooooon, ok, j'étais jalouse.
Peu importe, je ne pouvais supporter d'être chez moi aux alentours de 23h, heure fatidique où les tourtereaux en rut s'échinaient à essayer de repeupler la planète. Et au cas où j'eusse été sourde, j'en ai eu la confirmation quand un matin, prétendant que c'était l'été, j'ouvris ma fenêtre et découvris avec émerveillement et joie qu'un mégot ainsi qu'un préservatif usagé prenaient le soleil, dans MA jardinière, aux côtés de MES pieds de tomates cerises.

J'ai donc accepté sans aucune hésitation l'invitation d'une copine, Van, à aller boire un pink paradise... Cool, un truc de filles, ça va me changer les idées...

Un truc de filles... qu'elle disait...

Un truc de filles... effectivement, il y a beaucoup de filles qui font des trucs dans l'endroit où Van m'a emmenée.
Ah oui... parce qu'en fait j'avais mal compris, le pink paradise n'est pas un cocktail mais un club. Un club où les filles dansent... mais nues... en gros elles se déssappent devant toi, une boîte à strip-tease quoi... Mais attention, c'est CLASS!

Imaginant une soirée de filles, j'étais venue fringuée n'importe comment et du coup je me sentais aussi à l'aise qu'un petit pois dans une tartiflette. Et les hommes qui nous accompagnaient ont tout fait pour nous détendre... magnum de champagne, banquette dans un coin tranquille mais face au podium et en bons habitués, explication détaillée et suave du concept. Regards lourds, gestes lents, sous-entendus et langueur insidieuse... bizarrement, allez savoir pourquoi, mais oui, pourquoi je ne me sentais pas plus à l'aise que ça??!!!
Bref après deux/trois heures de champagne et d'effeuillage, quand la chorégraphe de ces demoiselles s'est approchée et a tapé la bise à nos deux messieurs, il nous a semblé flatteur qu'elle nous reluque, Van et moi, avec ses yeux de chat, nous dise que nous serions superbes sur le podium. Je ne me souviens plus en détail de la conversation, mais le tout est qu'en sortant du club, j'avais tout naturellement dans ma poche, sa carte avec un rendez-vous pour passer un casting de pole-danse...

Et là intervient le "Ben t'as vu l'heure !!" de Van... J'ai marmonné, raccroché... puis j'ai rappelé, elle a fait la gueule... mais ça lui a passé... c'est ça les copines...
J'ai appelé la nana du club, je lui ai raconté une histoire de cheville douloureuse... Il y avait un ours polaire et une course poursuite chez picard aussi dans mon histoire, mais je sais plus dans quel ordre... Ma voisine a rompu avec son défonceur de matelas... la fenêtre ouverte... par téléphone... et ça c'est fini comme ça... par un coup de fil matinal... enfin heure nuit parisienne...

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